En ce début de 21e siècle, 9 écoles de danse sur 10 enseignent les danses de société (les danses que l’on pratique au bal) à partir de la stricte technique des danses dites sportives, technique utilisée en danse de compétition.
Cela explique l’apparition d’une multitude d’associations dans lesquelles on tente de transmettre simplement et agréablement ce patrimoine social si important.
En conséquence, le public est encore confronté soit à des enseignants qui croient que la technique est une fin en soi, et prennent leurs élèves pour de futurs compétiteurs, soit à des enseignants de bonne volonté mais absolument pas formés.
La méthode DUBAR, mise au point à partir d’un quart de siècle d’observation et de réflexion, et transmise par Christian DUBAR durant 22 ans (et aujourd’hui par Jean-Claude Petit) au sein de l’Institut de Formation en Danses de Société de Toulouse depuis 1992, (Achicourt près d'Arras depuis 2012) propose une approche totalement nouvelle de l’enseignement de ces danses de bal.
Basée sur l’idée de schémas fondamentaux des danses de couples, autant du point de vue chorégraphique que du point de vue rythmique, cette méthode permet de danser correctement et très rapidement l’ensemble des danses de bal : des danses de couple fermé, comme la valse, le tango ou le slow fox, aux danses de couple ouvert, comme le rock, la rumba ou le cha-cha-cha et toutes les autres.
Cette méthode met aussi l’accent beaucoup plus sur l’éducation musicale et chorégraphique des élèves en danses de société, ce qui est très facile, que sur la performance sur une piste de danse. Elle respecte l’individualité des danseurs et leur style personnel, et protège ainsi leurs possibilités créatrices en leur amenant les éléments indispensables pour former un excellent couple dansant.
Cette technique s’intéresse au savoir populaire du bal et utilise aussi la technique internationale dans tous les cas où elle sert le danseur et la danseuse à se rencontrer avec plaisir à l’occasion d’une danse à deux.
Les personnes formées par l’Institut de Formation d'enseignants en Danses de Société et justifiant de cette formation sont tout à fait à même de dispenser ce genre d’enseignement.
Christian Dubar
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La danse ne se borne pas à être un exercice, un divertissement, un art ornemental et un jeu de société quelquefois ; elle est chose sérieuse et, par certains aspects, chose très vénérable. Toute époque qui a compris le corps humain, ou qui a éprouvé, du moins, le sentiment du mystère de cette organisation, de ses ressources, de ses limites, des combinaisons d’énergie et de sensibilité qu’il contient, a cultivé, vénéré la Danse.
Elle est un art fondamental, comme son universalité, son antiquité immémoriale, les usages solennels qu’on en a fait, les idées et les réflexions qu’elle a, de tout temps, engendrées, le suggèrent ou le prouvent. C’est que la Danse est un art déduit de la vie même, puisqu’elle n’est que l’action de l’ensemble du corps humain ; mais action transposée dans un monde, dans une sorte d’espace-temps qui n’est plus tout à fait le même que celui de la vie pratique.
Paul VALERY – Philosophie de la Danse (1936)